Un mélange baroque de jazz, de sonorités slaves, manouches ou hispaniques souligné de metal et survolé par les vocaux lyriques d’une chanteuse au coffre puissant. Le tout est bien ficelé, orchestré et produit sans fautes de goût, si ce n’est quelques parties de chant masculin geignarde fortement inspirées de Muse ; influence repérable au passage également dans quelques riffs.
Passées les premières écoutes et l’attrait de la surprise, on peut regretter que l’originalité du groupe ne réside que dans la fusion à priori improbable de ces différents éléments. La base metal qui sous-tend le tout devient vite un bruit de fond assez peu dérangeant, proprette et convenue. Convenues, les influences jazzy ou folko-populaires le sont encore plus et se résument, au final, à des clichés. Ils sont toutefois bien amenés, le « montage » est bien foutu et l’ensemble se tient.
Diablo Swing Orchestra fait vite penser à ces groupes dont on se passe en boucle les albums pendant une saison et puis qu’on délaisse pour retourner à des choses moins tape à l’œil, mais au final plus consistantes.
Quelques morceaux, pourtant, plus aboutis, sur les deux albums en date, dont un sous licence Creative Commons, laissent pourtant penser que les suédois pourraient bien mûrir et surprendre, à l’avenir, en ne faisant justement pas trop recuire la recette.
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The Butcher's Ballroom sur Jamendo:
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